Des journalistes blessés par l'armée israélienne en travaillant au Proche-Orient estiment qu'ils ont été sciemment visés, ce que nie Tsahal. Au moins cinq professionnels, dont deux jeudi, ont été blessés en couvrant des manifestations ou des opérations militaires.
L'armée a assuré dans un communiqué qu'elle "ne blessait pas intentionnellement les journalistes et que de telles allégations étaient infondées", ajoutant qu'il existait des "risques inhérents pour les journalistes" travaillant sur des opérations militaires. Les blessures sont causées par les moyens utilisés par les soldats pour disperser les manifestations ou tenter de mettre fin à des émeutes. L'armée a déclaré qu'elle enquêterait.
Récemment, un photographe de l'Associated Press a déclaré qu'il avait eu une jambe cassée par une grenade détonnante lancée sur les journalistes alors qu'ils parlaient avec des soldats. Jeudi, des forces de sécurité aux frontières ont tiré des grenades détonnantes à dix mètres de distance pour disperser une manifestation de femmes au point de contrôle de Qalandia entre la Cisjordanie et Jérusalem; un cameraman d'APTN, Eyad Moghrabi, a été atteint à la jambe par un éclat de métal. Les images montrent la grenade explosant parmi les reporters qui se tiennent à plusieurs mètres des manifestants. "Ce n'est pas la première fois qu'ils tirent du côté des journalistes", selon le cameraman.
Le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a déclaré que les officiers avaient prévenu tout le monde de ce que leur présence était illégale avant de tirer; il a nié que les journalistes aient été visés.
Pour Daniel Blumenthal, vice-président de l'Association de la presse étrangère, il ne s'agit pas d'une politique délibérée de l'armée, mais les plaintes sont nombreuses, ce qui suggère que "certains soldats agissent de leur propre initiative".
Vendredi 09 Mars 2007
saphirnews