Le respect, le droit, la loi et la République

Le respect, le droit, la loi et la République

samedi 07 avril 2007



Sarkozy a dit qu'il se situait du côté des victimes.
Faux ! Sarkozy, ministre de l’Intérieur depuis 2002, est du côté des responsables.
Ce qui s'est passé gare du Nord est une manifestation supplémentaire de l’échec d’une politique sécuritaire menée à grand renfort de nouveaux et inutiles textes législatifs, de déclarations de matamore dans les banlieues (nettoyage, karchër etc.). Et cette image d’une jeunesse et d’une police dressées l’une contre l’autre, c'est lui qui en porte encore l’entière responsabilité.
Pour le syndicat des gardiens de la paix - F.O, «la responsabilité du nouveau gouvernement, quel qu'il soit, issu des élections de juin prochain sera de renouer les liens entre la police et la population, et la police et la jeunesse pour éviter que la fracture sociale perdure». On ne saurait mieux décrire l’échec de Sarkozy...

Imaginez que nous soyons en 2002 pendant l'élection présidentielle, imaginez que se passe ce qui s'est passé à la gare du Nord.
Vous verriez la droite, Sarkozy en tête, intenter un procès à la gauche ! Elle a d’ailleurs fait la campagne de 2002 sur la question de la sécurité, au risque - ce qui s'est produit - de favoriser l'extrême-droite.

La gauche n'utilise pas ces moyens, n'instrumentalise aucun fait divers, n'utilise pas le discours de la démagogie, de la peur, de la récupération. Elle laisse à d’autres ces procédés tordus !

Mais, la gauche, avec Ségolène Royal, ne laissera pas dévoyer le débat public et ne se laissera pas non plus insulter. Quand Sarkozy dit qu'il est le candidat des honnêtes gens, il faut rappeler que ceux qui ne voteront pas pour lui - et ils seront majoritaires -, sont aussi des honnêtes gens.

La gauche ne distingue pas, ne «discrimine» pas les Français selon leur bulletin de vote, pas davantage selon leur couleur de peau, leur origine, alors que Sarkozy tente de monter les Français les uns contre les autres.
Il n'y a pas les bons d'un côté, les mauvais de l'autre : il y a des citoyens de la République qui demandent à être respectés.

Mais Sarkozy ignore la notion de respect, même celui des engagements pris.
Que penser du candidat des grands écarts, capable de faire une proposition un jour et de proposer son contraire le lendemain, sans vergogne ?
Un exemple parmi tant d’autres : Sarkozy avait annoncé une baisse des prélèvements obligatoires de 4%, d'abord sur une mandature, puis ... sur dix ans. Dans son projet présidentiel, il évoque les 4 %, mais il ne s’engage plus sur la baisse annoncée : «Je ne vois pas quelle gloire on peut tirer du fait que nos impôts sont quatre points plus élevés que la moyenne de l'Union européenne à 15». C’est tout !

Que ne respecte-t-il pas ses électeurs et ses propres engagements ?
D’une part, il faudrait s’interdire de promettre tout et son contraire. D’autre part, après avoir cité Jean Jaurès, Emile Zola et Léon Blum, il faudrait s’interdire de courir fébrilement, Gare du Nord, derrière Le Pen.
Mais, que ne ferait-il pas pour être élu...


Source : http://forums.ledauphine.com