NATIONS UNIES
Annan critique
la situation en Irak
NOUVELOBS.COM | 04.12.06 | 10:09
Selon le secrétaire général de l'Onu, la situation actuelle est "bien pire" qu'une guerre civile.
L a situation actuelle en Irak est "bien pire" qu'une guerre civile, a déclaré le secrétaire général sortant des Nations unies, Kofi Annan, lors d'un entretien accordé à la BBC qui sera diffusé lundi 4 décembre. Il a également estimé que "l'Irakien moyen" pouvait penser que sa qualité de vie est aujourd'hui inférieure à ce qu'elle pouvait être sous le régime de Saddam Hussein.
Caractérisant la situation d"'extrêmement dangereuse", Kofi Annan a déclaré que la communauté internationale doit aider l'Irak à se reconstruire, doutant que le pays puisse y parvenir seul.
"Etant donné le niveau de la violence, le niveau des meurtres et de l'amertume et la façon dont les forces sont disposées les unes contre les autres, il y a quelques années, lorsque nous avions le conflit au Liban et dans d'autres endroits, nous appelions cela une guerre civile; ceci est bien pire", a-t-il déploré.
kofi annan"Presque"
La semaine dernière, le secrétaire général de l'ONU, dont le mandat vient à son terme à la fin de l'année, avait estimé que l'Irak était "presque" dans un état de guerre civile.
Lors de l'entretien avec la BBC, M.
Annan a dit comprendre que la vie quotidienne des Irakiens pouvait leur sembler pire aujourd'hui que sous le régime du dictateur Saddam Hussein, démis par l'invasion américaine.
"Je pense qu'ils ont raison dans le sens de la vie de l'Irakien moyen", a déclaré M. Annan. "Si j'étais un Irakien moyen, je ferais évidemment la même comparaison, qu'ils avaient un dictateur qui était brutal, mais qu'ils avaient leurs rues, ils pouvaient sortir, leurs enfants pouvaient aller à l'école et revenir sans qu'une mère ou qu'un père s'inquiète: 'vais-je revoir mon enfant'?"
"Et le gouvernement irakien n'a pas encore été en mesure de contrôler la violence. La société a besoin de sécurité et d'un environnement sûr pour continuer -sans sécurité peu de choses peuvent être faites. Ni le redressement ni la reconstruction", a-t-il estimé.
(AP)
nouvelobservateur