Mardi, Tony Blair a jugé "inacceptable" la façon dont Saddam Hussein a été exécuté.
Rompant un silence de dix jours, M. Blair, de plus en plus critiqué jusqu'au sein de son propre parti, a déclaré que la façon dont Saddam Hussein avait été exécuté était "inacceptable" et "complètement inadéquate".
"Mais cela ne doit pas nous rendre aveugles face aux crimes qu'il a commis contre son peuple", a-t-il dit au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue japonais Shinzo Abe qui entamait à Londres une tournée européenne.
"Les crimes que Saddam a commis n'excusent pas la façon dont il a été exécuté, mais la façon dont il a été exécuté n'excuse pas les crimes", a ajouté M. Blair, le plus fidèle allié des Etats-Unis en 2003 lors de l'invasion de l'Irak ayant conduit au renversement, puis au procès pour crimes contre l'humanité de l'ancien président irakien.
Le Premier ministre britannique a rappelé "la mort de centaines de milliers d'Irakiens innocents, le million de victimes de la guerre Iran-Irak et l'usage d'armes chimiques contre son propre peuple, effaçant des villages entiers".
Cette exécution ne doit pas devenir "une sorte d'excuse pour les crimes qu'il a commis contre son propre peuple", a souligné M. Blair.
Saddam Hussein, condamné à mort pour l'exécution de 148 villageois, a été pendu le 30 décembre.
M. Blair se trouvait alors en vacances en Floride et n'avait fait aucun commentaire.
Dimanche, le successeur probable de Tony Blair, l'actuel ministre des Finances Gordon Brown, avait qualifié de "déplorable" et "totalement inacceptable" la façon dont Saddam Hussein avait été exécuté.
Downing Street avait ensuite fait savoir que M. Blair trouvait "totalement inadéquate" la manière dont Saddam Hussein a été mis à mort.
Mais en dépit des sollicitations, le Premier ministre était resté muet.
Mercredi 10 Janvier 2007======saphirnews